Petit être tant attendu, tant espéré

Je me suis posée des tas de questions, je me sentais si mal. Ces symptômes déjà ressentis pour ma première grossesse me submergeaient mais je ne pouvais y croire, c’était impossible.

Ce mal-être incessant des jours durant me torturait car le test de grossesse d’il y a 15 jours était sans équivoque: négatif…

Des nausées et cette envie de vomir constante, mais jamais rien ne sortira.

Une fatigue et une lassitude, comme si mon corps était au ralenti, m’empêchaient de réaliser la moindre petite tâche quotidienne.

Sans oublier le fait que j’étais très impatiente avec mes deux petits hommes à la maison.

Mais que m’arrive-t-il?

Cela fait presque 10 mois que nous sommes en essai bébé avec mon homme et je désire cet enfant à naitre énormément. J’ai peur que plus le temps passe, mon mari me dise un jour qu’il ne veut plus de ce troisième bébé car il aurait trop d’écart avec le second.

Mais moi, je ne suis pas prête à faire le deuil de ma future grossesse. Oui j’adore être enceinte. Je me sens belle, je me sens bien. La sensation de sentir mon enfant bouger en moi me procure une joie indescriptible que les hommes nous envient beaucoup.

Et si cette envie me faisait perdre la boule et que je faisais une grossesse nerveuse? Mon corps me procurerait des sensations pour me rassurer, me faire du bien? En suis-je arrivée là? Es-tu là?

Au secours!

Réfléchissons: si le test d’il y a deux semaines était négatif, se pourrait-il que je ressente des symptômes d’une grossesse datant de… une semaine? Difficile à croire mais j’ai beau retourner le truc dans tous les sens, qu’est-ce que ça pourrait être comme maladie?

J’ai pleuré quand la voiture bleue « The King » dans le dessin animé « Cars » a eu un accident à la fin du film.

Je n’ai pas réussi à dormir avant plusieurs heures dans mes draps tout propres où j’étais la seule à sentir l’odeur nauséabonde de l’adoucissant.

J’ai mangé des spaghettis bolognaises avec… de la mayonnaise. Et j’ai adoré!!

***

Après avoir lu des témoignages qui disaient qu’il était tout à fait possible de ressentir des symptômes si tôt, je mets fin à ma torture et demande une prise de sang pour être fixée.

Le laboratoire donne les résultats par téléphone, je les harcèle toutes les 15 minutes pour savoir et le lundi 8 juillet à 16h37 précise, la gentille dame m’annonce:

« Ah ben là madame, c’est sur, vu le taux de HCG, vous êtes enceinte! »

Je devrais faire la danse de la victoire, me rouler par terre, sauter de partout mais non; je la remercie en souriant bêtement, la remercie encore et encore, et je raccroche.

Assise sur ma chaise, mon sourire s’estompe. Les symptômes, l’attente, le résultat c’était tout ce que je voulais. Mais maintenant que c’est réel et confirmé, je me sens toute bizarre.

Je ne réalise pas, c’est con non?

Tout ce qui compte est que ma torture prend fin, je maudis ce foutu test faux-négatif!