J’ai pris le temps de réfléchir et retourner la situation dans tous les sens histoire de ne pas écrire « à chaud ». Mais je peux certifier que j’étais très agacée de ce que j’ai pu entendre de la bouche des membres de ma belle-famille!
Je parlerais ici exclusivement de ma belle-famille, pas des gens qu’on croise et ne connait pas.
On ne m’a jamais ni jugée ni regardé de travers vis à vis de mon allaitement, dit « long ». Je faisais ce que je voulais, dans la pièce que je voulais, même à table si nous étions en train de manger.
Hop un coup de nichon par là rapidos parce qu’il a faim (et moi aussi) et zou, le fiston repartait faire sa vie.
Bref, j’étais à l’aise et soutenue en quelque sorte puisqu’on ne m’a jamais fait de remarques. On en a parlé au début, personne n’était contre ou gêné et cela s’est instauré tout seul en fait.
Je fus juste pudique au tout début, découvrant l’allaitement avec mon premier garçon et ayant du mal à me positionner, mais ça n’a pas duré plus de quelques mois.
Dans tout mon entourage, qu’il soit proche ou éloigné, je ne connais absolument personne qui ait allaité au sein. C’est un détail qui a son importance.
J’étais motivée, avait lu sur le sujet, demandé des conseils à la maternité et j’ai réussi. Encore aujourd’hui j’en suis fière.
C’est donc tout naturellement que j’ai « conseillé » et épaulée mes deux belles-sœurs. La première s’est senti obligée de le faire, mais ne voulait pas allaiter, c’est surtout le papa qui le voulait. Naturellement, ça n’a pas fonctionné et elle a donné le biberon. Rien de dramatique.
La seconde est encore enceinte actuellement, bébé est prévu pour la fin de l’année. Elle ne voulait pas allaiter. Très mal à l’aise avec son corps et ses nombreux kilos en trop, rien que l’idée de se dévoiler la poitrine la rendait malade.
Je lui ai bien expliqué que j’étais pareille au départ, que je me mettais à l’écart et que personne ne lui reprocherait de se cacher ou de ne pas faire comme moi qui suis super à l’aise!
Que c’était son choix mais surtout qu’elle avait bien le temps d’y penser…
*
L’idée a fait son bonhomme de chemin et elle s’est rendue compte qu’elle voulait allaiter mais avait juste peur des regards. Au final, après moult discussions et encouragements, son attitude est tout le contraire du tout départ, à savoir qu’elle allaitera coûte que coûte parce que sa grossesse lui a révélé son souhait de vouloir faire au mieux, qu’elle se sentait prête à tenter le coup, motivée et convaincue de ce que ce petit être lui a révélé en elle-même.
Alors oui, sa décision m’a fait plaisir, c’est vrai. Et alors?
Heureuse pour elle, ravie qu’elle ait envie de découvrir cette expérience unique qui m’a transformée, contente de ne plus être la « seule » aussi, on en parle donc assez souvent. Je conseille, j’informe, je la mets en garde contre les médecins et leur science infuse à dire des conneries genre tétées toutes les trois heures…. Et oui j’adore ça.
Bordel et alors quoi?
Les réactions m’ont laissé sur le cul, il n’y a pas d’autres mots.
Je ne doute aucunement que mon enthousiasme l’ait motivée mais quand on lui sort juste après des:
– « Nan mais si tu n’y arrives pas, y’a le biberon hein. »
– « Ne sois pas déçue si tu n’y arrives pas, c’est pas aussi facile! »
– « Mais t’inquiète, te mets pas la pression, c’est loin d’être une obligation d’allaiter. C’est bien le bib aussi. »
Et en veux-tu en voilà… vous saisissez l’idée? C’est pas des encouragements ça, hein, on est d’accord?
Pourquoi est-ce que cela me fout en rogne et que je m’enflamme comme ça? Non pas que dans le fond je ne sois pas d’accord; que si elle n’y arrive pas ce n’est pas grave, mais croyez-vous sérieusement qu’entreprendre une telle aventure avec des « encouragements » de la sorte va l’aider?
Pour moi, on soutient quelqu’un quand on lui dit qu’il va réussir!
Pourquoi lui répéter que son probable et potentiel échec ne sera pas grave?
Pourquoi me contredire lorsque je lui explique qu’elle en est tout à fait capable?
Mon homme ne comprend pas ma colère, pas faute de lui avoir expliqué. A croire qu’il n’y a que les mères allaitantes qui pourraient comprendre ce dont je veux parler. Dites moi?
C’est vrai que c’est bizarre de dire ça avant même qu’elle ait commencé. M’enfin si ça se trouve ça ira très bien. Pis ça dépend aussi des sage-femmes à la maternité, on en avait eu des supers chez nous parce que ça a été galère les premières fois (surtout le 2ème, bizarrement)
Oui, j’ai eu personnellement de le chance de de côté là. Le personnel était super. Ma première belle-sœur est tombée sur des nullités puissance 1000.. J’espère que pour mon autre bs, ça se passera bien. C’est tout ce que je lui souhaite après tout!
Les gens et leur « savoir » qui n’est qu’intox… Cela me ferait toujours un effet de donner quelques baffes ( oui la CNV n est pas mon fort lol)
J espère qu elle va se laisser porter par son coeur, son envie et se tourner auprès de personnes (comme toi et la LLL) pour avoir des conseils et se sentir encourager!!
D.
Oui! C’est pour cela que je radote pas mal faut dire, la rassurant, l’encourageant de ne pas les écouter.
J’espère que ça se passera bien, mais ils m’énerrrrvent ^^
(J’ai du aller sur google pour comprendre le CNV ^^)
Ce que dit ma famille c’est que ce n’est pas grave si elle ne parviens pas à allaiter, personnellement je ne vois pas le mal.
Pour information ma mère n’a pas réussis à m’allaiter longtemps, et encore moins mes frères. Il est donc tout à fait compréhensible qu’elle envisage cette possibilité.
Ma femme est une « militante » de l’allaitement et a réussis à faire venir la belle sœur a son idée, je pense également que c’est une bonne chose.
Mais il ne faut pas non plus qu’elle se sente coupable de ne pas réussir si tel est le cas après ce discours (insistant) pro-allaitement.