Diplôme synonyme de Savoir ?

A bas les idées reçues!

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est malheureusement pas parce qu’une personne a un diplôme qu’elle a forcément raison en son domaine. On pourrait croire qu’elle « devrait » détenir la vérité absolue mais il n’en est rien.

Pour plusieurs raisons, mais les principales étant

  • l’éducation personnelle d’où découle nos avis et préjugés
  • l’apprentissage et le type d’apprentissage; « l’enseignant » étant lui même sujet à des avis et préjugés qu’il transmettra qu’il en ait conscience ou non
  • les « courants » ,« théories » ou croyances du genre qui varient d’un pays à l’autre, qu’une époque à l’autre, d’une école à l’autre…

Discrimination préjugé

 

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Personne n’est épargné

Cela s’applique peu importe le métier, ce qui peut faire peur car même un médecin peut dire des âneries. Il y a de quoi se sentir mal non? Même les médecins spécialisés dans un domaine qui plus est.

On imagine qu’il connait son métier, qu’il sait ce qu’il dit, ce qu’il fait et rares sont les personnes qui osent s’opposer à son avis. Après tout, après 10 années d’études, il doit avoir raison non?

Lorsqu’il nous dit quoi faire, on le fait, que ce soit le dosage d’un médicament voire la prise même de ce médicament.

Par exemple, un jour mon médecin m’a prescrit de l’ibuprofène alors que j’étais enceinte. Il faut savoir que l’ibuprofène est un poison pour le fœtus (malformations au 3ème trimestre, risques de fausse-couche pendant les 12 premières semaines…). Plus d’infos > ici <

J’ai même eu une gynécologue qui un jour m’a prescrit des ovules alors que j’allaitais mon bébé.

Dans ces deux cas, j’ai lu la notice et il y était clairement écrit noir sur blanc la contre-indication de la prise de ce médicament dans mon cas. Que se serait-il passé si je les avais pris? Je ne pourrais jamais le savoir, mais aucune raison de tenter le diable.

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Le pouvoir? L’information avant tout

Il ne faut jamais faire confiance à quelqu’un les yeux fermés même s’il est professionnel, a des années d’expériences derrière lui…

Il est important et essentiel d’être soi-même bien informé pour ne pas subir et se laisser faire sans rien dire.

Il n’est pas facile de s’opposer à un médecin parce qu’il fait figure d’autorité. Mais il vous est déjà forcément arrivé un jour de faire ce qu’on vous a dit de faire en étant persuadé au fond de vous que ce n’était pas la bonne chose à faire. Il faut savoir se faire confiance et oser dire non.

 Il est bien connu qu’un médecin ne fait jamais d’erreur. C’est pourquoi on n’a jamais entendu parler de procès remettant en cause leur pratique. Bien sur que non.

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Pourquoi cet article?

Il est dans un coin de ma tête depuis un moment, mais maintenant que je reprend le blog en main, je ne peux décemment pas laisser passer la dernière perle du genre en date.

J’ai accouché le mois dernier et pendant mon séjour à la maternité, l’un de mes autres enfants est allé aux urgences: la crainte d’une méningite, mais il n’en était rien. Plus de peur que de mal.

Cependant, un symptôme était inquiétant: des pics de fièvre à presque 40°C pendant plusieurs jours, ainsi que des courbatures, des douleurs/raideurs et un nez qui coulait abondamment.

Une fois le diagnostique posé, quels conseils m’a-t-on donné? Conseils d’un pédiatre je précise! Donner un bain à température inférieure à la sienne pour faire baisser la fièvre, et des nettoyages de nez barbares.

Mon fils était au plus mal et il me demandait de le torturer davantage « pour son bien » ? WTF?

Le conseil du bain est largement connu et utilisé: il est en effet efficace pour faire baisser la fièvre… Le corps de l’enfant devra dépenser plus d’énergie pour lutter contre la différence de température, et cela ne le fatiguera que davantage. Sans oublier le fait que le parent lui aura sans doute déjà administré un antipyrétique type paracétamol.

Donner un bain tiède pour faire baisser la fièvre d’un enfant peut être une agression de son organisme dont les réactions vont limiter l’importance du refroidissement […] le bain, d’efficacité bien modeste et limitée, n’apporte pas d’intérêt supplémentaire à l’administration d’un médicament antipyrétique pour faire baisser la fièvre.

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Par ailleurs, le nettoyage de nez: on me disait de lui coincer la tête sur le côté, pendant qu’il était allongé et de lui décharger une pipette (soit 10mL) dans le nez d’un coup pour que ça ressorte de l’autre côté; puis de réitérer la chose à l’autre narine. Un petit coup de Karsher, rien d’anormal bien sur!

Non mais franchement, vous vous l’auto-infligeriez cette pratique? Je ne pense pas!

C’est douloureux et cruel en plus d’être violent pour la cloison nasale. Le nez est fragile. Chez un tout-petit, on peut le noyer (fausse route).

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Bref, les médecins n’ont pas le monopole de la connerie.

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les pavés dans la mare

Lisez toujours la notice d’un médicament que vous ne connaissez pas avant de le prendre même si votre médecin vous l’a prescrit. Idéalement parlez-en avec lui avant de décider de ne pas le prendre.

Enfin, respectez votre corps et surtout ceux de vos enfants. N’acceptez pas ce qui vous parait inacceptable même si on vous conseille/insiste lourdement/ordonne de le faire.

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