J’en avais parlé récemment, mon grand garçon avait reçu pour Noël un super lit voiture de compèt en prévision du petit frère à venir. Cependant, il n’a pas voulu y dormir, trop impressionné sans doute. Je m’étais donc dit que j’attendrais et lui proposerais de choisir entre le grand et le petit lit tous les soirs.
Avec le temps, aucune évolution n’a été constatée. Être à l’étroit ne le dérangeait aucunement!
Il a dormi dans le grand lit les deux tiers d’une nuit + une sieste depuis décembre. J’ai donc essayer de lui « imposer » de dormir dedans pendant au moins les siestes car ainsi, avec la lumière, du jour il n’aurait pas peur et saurait où il trouve.
Pfff tu peux toujours courir mamoune!
Si je ne m’allongeais pas à côté de lui, il descendait et pleurait à chaudes larmes…
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Les mois passants, son père et moi avions perdu l’habitude de lui demander s’il était d’accord pour dormir dans son grand lit. Bisou, câlin et hop dans le lit de bébé.
Je n’arrêtais pas de me répéter « j’attendrais qu’il soit prêt, il me le dira ! » Force est de constater que soit il ne serait jamais prêt, soit il ne voulait pas être prêt.
C’est un article lu sur un autre blog qui m’a donné le déclic. J’ai décidé, après avoir expliqué au papa, qu’on allait ranger le lit de bébé et que le soir venu nous le mettrions devant le fait accompli. On lui expliquerait une énième fois qu’il était grand et qu’il devait dormir dans un grand lit. Nous avons profité du weekend, afin que ce soit gérable au niveau de la fatigue pour mon homme ocazou ça se passait mal ^^
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Au moment du coucher, nous sommes allés tous les trois dans la chambre et la lui avons montré en disant:
– « Regardes il n’y a plus le petit lit, juste le grand lit, parce que tu es un grand garçon maintenant. Tu n’es plus un bébé comme ton frère donc tu dois dormir dans ton grand lit maintenant, tu comprends? »– « Papa et maman seront à côté comme d’habitude, la lumière du couloir sera allumée comme d’habitude, si tu veux de l’eau, ton gobelet est toujours là, et tes doudous dormiront avec toi comme d’habitude aussi »
– « Papa et maman t’aiment très fort mon cœur. »
– Bisou, câlin, bisou…
Nous sommes sortis, et j’ai patienté quelques minutes devant la porte, attendant des pleurs ou une quelconque protestation mais rien n’est venu. Son père et moi avons passé notre soirée à guetter les bruits émanant de sa chambre, prêt à bondir. Oui bon, surtout moi, d’accord j’avoue.
Rien.
Rien de rien… ah si des ronflements. Il n’en faut pas beaucoup pour me rassurer.
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Je comprenais sa peur, j’avais peur aussi même si ce n’était pas pour les mêmes raisons. J’avais peur qu’il ait peur, peur qu’il tombe du lit, peur qu’il se fasse mal. Il bouge tellement en dormant…
Tidoux a plus ou moins choisi son lit tout seul mais nous étions d’accord. Il possède des bords qui empêche un enfant de tomber en dormant. Mon homme voulait acheter une barrière, moi je trouvais ça bien trop cher. Je lui ai proposé que l’on mette un traversin que l’on borderait avec le drap housse. Il fait office de barrière à moindre coût.
Comme quoi, aussi remuant dans son sommeil qu’il soit, tout s’est bien passé !
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Tidoux est habituellement très grognon le matin, mais ce samedi matin là, la fierté, la joie, la nouveauté? d’avoir dormir dans son grand lit a fait qu’il est venu nous voir dans notre chambre, 7h pétantes, avec un immense sourire.
Moi j’étais fière, et heureuse qu’il vienne nous faire un câlin de lui même au petit matin. Je l’accueille avec un grand sourire et comme il a vu que je bougeais, il a grimpé sur la table de nuit de son père (moi de mon côté il y a le lit cododo de Tichat), a enjambé délicatement son père et s’est installé discrètement entre nous deux.
Gros câlin. Félicitations de maman.
Quand soudain retentit l’appel du bidon:
« Faaaaaaiiiiiimmm! »
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