Le bonheur commence par le pyjama

Comment rendre un enfant heureux? Son épanouissement débute dès les premiers jours. N’est-ce pas la base même du bien-être que de sentir en confiance, apaisé et serein? Il n’est pas facile de savoir quoi faire lorsqu’on se retrouve avec ce petit être dans ses bras, mais la seule chose dont on est certain, c’est que l’on va essayer de faire au mieux.

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Une histoire de pyjama

Je ne compte plus le nombre de fois où il m’est arrivé de me tromper en boutonnant son pyjama, sa grenouillette comme j’aimais l’appeler. Presser lundi avec mardi et le retrouver tout tordu. Son sourire, ses soupirs et ses gazouillements me confirmant que lui n’en avait pourtant rien à faire. Seul comptait de se retrouver dans mes bras et ma chaleur (ou ceux de papa) dès que possible.

Je n’ai jamais eu envie de jouer à la poupée avec mes fils; même si j’appréciais les faire beaux (comme de mettre une jolie chemise) en de rares occasions importantes, 95% du temps ils sont restés en pyjama à longueur de journée pendant leurs 18 premiers mois, quasi, jusqu’à ce que la marche les intéresse et où avoir des pieds nus les y a motivés.

Et je n’en ai pas honte. J’en avais même parlé ici faut-il habiller son bébé tous les jours?

Encore aujourd’hui, il nous arrive à tous de rester en pyjama le dimanche. Ils approuvent et hurlent leur joie chaque fois que je leur dis ne pas être obligé de s’habiller… Être à l’aise n’est-il pas le début du bien-être et donc du bonheur?

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Des nuits sereines dans ma gigoteuse

Tous les soirs, je vais les regarder, paisibles dans leur sommeil, avant de moi-même aller me coucher. Je soupire, et sourit.
Puis je râle à chaque fois parce que j’en retrouve au moins un complètement découvert, ou avec la couette tombée par terre. Un vrai ascenseur émotionnel.

Il est loin le temps où je m’épargnais ce tracas: je les clipsais dans une gigoteuse, cette jolie petite chose toute douce et moelleuse qui accompagnait leurs nuits. Pourquoi cela n’existe pas en taille 8 ans? Mon Tichat qui gigote tellement serait tellement chou….

Je n’ose pas les laisser porter leurs sur-pyjamas, qu’ils adorent, pour la nuit. Avoir trop chaud c’est une garantie de mal dormir.

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Peluche doudou de mes nuits

L’objet rassurant incontournable par excellence: le doudou. Il y a deux choses essentielles à savoir: primo, il est « possible » de faire choisir le doudou que l’on veut à son enfant (ma technique a fait ses preuves) et deuzio, il n’y a pas d’âge pour en avoir un! Si à 10, 15 ou même 25 ans, quelqu’un veut toujours dormir avec son doudou, qu’est-ce que ça peut faire à la fin?!

Être rassuré, et donc par extension heureux, en serrant sa peluche contre soi n’est pas un processus qui « doit » s’arrêter à un certain âge. Chaque être est différent et a donc des besoins distincts. Un enfant n’est pas une poupée que l’on peut façonner mais un être humain avec ses envies, ses peurs, ses désirs.

Du haut de ses 10 ans, Tidoux dort encore avec son doudou. Gare à celui qui oserait lui dire qu’il est « trop grand » pour ça, je lui tomberais dessus toutes griffes dehors. Il le délaisse à son rythme, ou pas d’ailleurs. Qui sommes-nous pour décider à sa place ce dont il a besoin?

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L’influence de l’enfance sur notre personnalité d’adulte n’est plus à démontrer.  Un enfant heureux sera un adulte heureux.
Et si pour cela, il suffisait juste de commencer par passer ses dimanches en pyjama?