Avant d’être maman, je ne comprenais pas le débat concernant les jouets armes en plastique. J’ai même doucement rigolé lorsque j’ai vu un rassemblement dans je ne sais plus quel pays visant à réunir le plus d’armes en plastique possible en faisant avec un tas « symbolique » qui ensuite finirait à la poubelle. Afin de faire comprendre aux enfants (mais pas que) que les armes c’est mal, même en jouet.

Oui j’ai trouvé cette idée ridicule.

Puis, j’ai vu les choses sous un autre angle en ayant mon bébé dans mes bras.

Parce qu’avoir des armes jouets, est-ce un appel à la violence? Une façon de montrer que « l’objet » en tant que tel est tout ce qu’il y a de plus banal?

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J’en ai discuté avec mon homme et il ne comprenait absolument pas ma réflexion. Lui, moi, avons eu des jouets de ce genre comme des pistolets à eau, des arcs en plastique avec des flèches ventouses ou encore des fausses menottes etc…

Sommes-nous violents pour autant?

Non.

Sommes-nous attirés par la violence ou les vraies armes?

Non.

Ou dit d’une autre façon, aimons-nous faire mal ou l’idée de faire mal à quelqu’un?

Non plus.

Moi qui pensait le convaincre que jamais une arme en plastique ne serait sous notre toit, ça a été tout le contraire.

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J’ai réfléchi et pensé à ma propre enfance, aux heures à jouer au pistolet à eau avec mon petit frère, à nos tranches de rigolades qui en découlaient. Ou lorsqu’on a été plus grand, à jouer à la police et au voleur, avec une fausse prison, un faux chien de garde (le chat ^^).

Pourquoi ai-je changé d’avis?

C’est très simple.

Pourquoi n’ai-je pas mal tourné en jouant avec des armes en plastique?

Parce qu’on a pris le temps de m’expliquer et que surtout j’ai moi-même compris que ce n’était qu’un jeu. Il est loin le monde de non-violence utopique des livres et idéaux.

Je ne pense pas qu’en jouant tout en sachant que l’on joue, c’est cela qui nous fera « mal tourner ».

Avoir un parent qui collectionne les armes ou en fait l’apologie par contre, c’est différent. L’environnement et univers familial ainsi que les fréquentations, faut pas se leurrer, joue un rôle primordial dans notre manière de penser et d’être.

Ce n’est pas en privant mon fils d’un jouet qu’il apprendra que les armes « c’est mal ».

De plus, on en est même pas là, les seules armes que nous avons à la maison ce sont des épées en mousse.

Mon grand les adore, le petit s’y est mis en voyant le grand… et quand papa s’emmêle, j’assiste alors à un véritable combat de chevaliers en herbe. Avec les fausses chutes qui vont avec, les bruitages avec la bouche style « yaaaaaahaaaaaaaaa »  » à l’attaaaaaque! »

Le pire, c’est que ce n’est pas nous qui lui avons appris tout cela. Dans le moindre dessin animé aujourd’hui (en dehors de Dora et Tchoupi) il y a de la violence, de la bagarre. Regardez les Walt Disney, les publicités pour ces jouets en plastique qui passent entre les dessins animés (armes rebelles…), les combats de Pokémon, de toupies Bayblade et que sais-je d’autre…

Je n’ai pas envie de le priver de télévision, je fais attention à ce qu’il regarde tout de même. Il n’a jamais été violent envers qui que ce soit.

Bien au contraire, dès qu’il frôle un camarade, il se repend en excuses, ayant eu peur de faire mal. Parce que je lui ai appris à faire attention et à être attentionné envers les autres.

Ainsi, les combats d’épées en mousse, c’est on y va oucement, on ne touche pas le chat et pas sur la tête du petit frère non plus.

C’est compris, c’est acquis.

Et lorsqu’il y a un un peu trop de folie et d’entrain dans le jeu, j’interviens. Et tout se passe bien.

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Dans le même genre, moi j’adore les bagarres de guilis avec mes fils, pas vous? 😉