Lorsque Tidoux était encore bébé, je me posais souvent la question : quand instaurer un rituel d’avant dodo ? A quel âge en aurait-il besoin ?
Au fil du temps, je me suis détachée de cette idée puisqu’il n’a jamais rechigné à aller au lit, même encore aujourd’hui du haut de ses trois ans.
Je me disais que j’aimerais beaucoup lui lire des histoires mais il était encore trop petit et ne s’y intéressait pas vraiment voir pas du tout. Tant pis, j’attendrais qu’il grandisse. En attendant, je continuerais à le câliner, puisque cela a l’air de lui suffire. Le rituel du soir attendra encore quelques mois….
C’est avec le recul que j’ai réalisé que, même lorsqu’il avait 3 mois, nous avions déjà un rituel. A 18 mois également. Aujourd’hui, aussi. Ce rituel que j’idéalisais n’existait pas et n’existerait probablement jamais. Pourtant, nous avions notre petit moment d’avant dodo qui s’est instauré de lui-même et a évolué au fil du temps.
Avec Tichat, je me suis posée beaucoup moins de questions. Le temps fera son œuvre comme on dit.
A ce jour, j’ai compris qu’un rituel du soir, ce n’est pas quelque chose de réfléchi, préétabli ou de planifié. C’est naturel …
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Ainsi, lorsque Tidoux était bébé et avec Tichat aujourd’hui, il y a la tétée câlin. Moi pour qui l’allaitement de mes enfants est l’une des choses les plus importantes qui soit, je leur suis indispensable pour se laisser aller dans les méandres des étoiles.
Même s’il est exténué, tombe de sommeil dans nos bras et qu’on le couche, il va se redresser et chouiner jusqu’à obtenir ce dont il a besoin.
Nous avons donc l’habitude de nous installer dans le lit, tous les deux allongés l’un contre l’autre. Lui tétant et tenant mon sein entre ses mains, ou me tenant un doigt fermement comme pour être certain que je ne m’en aille pas. Moi en lui caressant les cheveux, la nuque, le dos, la joue et respirant son odeur de bébé.
Nous pouvons rester ainsi pendant de longues minutes, jusqu’à ce qu’il plonge dans le sommeil. Même endormi, il continue à téter ça et là, doucement, comme pour vérifier que je suis toujours près de lui, puis s’apaise à nouveau. Sa respiration se fait délicate, ses mains relâchent leurs emprises.
Je profite et souris béatement à chaque fois et j’ai du mal à mettre fin à notre étreinte puisque 9 fois sur 10 il réalise qu’il n’a plus le sein en bouche et se met à pleurer. Je l’allonge alors dans son lit et il prend en hâte son pouce afin de combler son besoin de téter.
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Mon grand a trois ans, et c’est un grand garçon curieux de tout. L’école, les paysages, les casse-tête, les jeux, les voitures tout l’intéresse. Il veut (enfin) qu’on lui lise des histoires et s’y intéresse grandement.
Tous les soirs, après qu’on ait mis le pyjama, je lui demande d’aller chercher une histoire. Il y court, n’hésitant jamais, sachant à l’avance quelle histoire il veut.
Facile, ce sera la même qu’hier. Il ne se lasse pas d’une histoire jusqu’à ce qu’un dessin d’un autre livre l’interpelle. Toujours des histoires avec des animaux telles que Le rat des villes et le rat des champs; 1001 pattes, La Belle et le Clochard …
L’histoire peut être lu par son père ou moi, l’autre parent s’asseyant dans le fauteuil de sa chambre et confirmant que oui « j’ai vu le chat » « c’est beau » .
On installe un oreiller dans le dos, assis sur son lit, dos au mur, les jambes écartées puis Tidoux s’y installe, nos bras l’encerclent, le câlinant et tenant le livre du même coup. Il a son doudou et son pouce. Paré au décollage.
Jamais lassé, il redemandera l’histoire à la fin de celle-ci, mais non il est l’heure de dormir mon cœur. Il s’allonge alors, on le couvre avec sa couette (fini la turbulette, c’est la couette de grand comme maman et papa). Il se met alors en boule, doudou et pouce et c’est parti pour les bisous qui n’en finissent plus. Oui j’ai beaucoup de mal à m’arrêter.
Le tout agrémenté d’un bonne nuit, à demain, je t’aime ♥
« Che t’èmme maman »
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Ceci était mon instant de douceur pour P’tite Fée
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